Comment les entrepreneurs doivent-ils s’y prendre en temps de pandémie ? (Chronique radio)

Cet article est complémentaire à notre chronique à l'émission Québec Réveille sur CKIA animée par Marjorie Champagne.

La Covid-19 a accéléré le phénomène de transformation digitale, des sociétés qui était voué à disparaître on peut s’en sortir et même progresser grâce à celle- ci. La limitation des interactions sociales avec les commerçants locaux est aussi un des facteurs pour lesquels la pandémie est difficile à vivre pour les entrepreneurs.

Beaucoup d’entreprises se sont bien adaptées à la pandémie. On a pu observer une nette amélioration depuis le printemps. Mais avec l’arrivée de la deuxième vague et les nouvelles mesures de sécurité mises en place par le gouvernement, les entrepreneurs, surtout les restaurateurs, auront leurs lots de nouveaux défis à relever pour les prochains mois.

Un grand nombre d’entreprises ont su s’adapter à la pandémie, une nette amélioration des chiffres a été perçu depuis le printemps, cependant l’arrivée de la deuxième et les mesures de sécurité ayant été durcies par le gouvernement, les entrepreneurs auront leurs lots de nouveau défis à relever dans les mois qui vont suivre.

Les mesures qui visent à freiner la propagation sont essentiellement des mesures qui limitent énormément les contacts humains. C’est pourquoi la tangente est au e-commerce. Les commerces aux détails, surtout les grandes chaînes, ont déjà massivement adopté cette pratique avec la diminution de l’achalandage dans les centres commerciaux depuis plusieurs années. Leurs systèmes de commerce en ligne étaient déjà bien implantés. Pour les petits commerçants ou les restaurateurs, il est plus difficile de s’adapter rapidement, mais c’est tout de même possible en passant par un apprentissage important. George Bush disait : Pensez à tous les problèmes, à tous les défis auxquels nous sommes confrontés. La solution à chacun de ces défis est l’éducation.

Des histoires inspirantes

21% des petites PME ne prévoient faire aucun changement pour s’adapter à la crise sanitaire. Certaines organisations pour lesquelles le télétravail n'était pas possible comme la chocolaterie beauceronne La Pralinière ont dû fermer leurs portes et se séparer de tous leurs employés en gardant un inventaire conséquent qui était destiné à la vente physique. Le propriétaire, réticent dans un premier temps à se lancer dans le monde d’internet, car c'était risqué pour lui d’investir dans un nouveau canal d’acquisition alors qu’il était en très mauvaise posture. Le risque qui n’en était pas vraiment un lorsque l’on connaît les tenants et aboutissants du cybercommerce. La numérisation de sa société a permis au patron de la chocolaterie d’écouler la totalité de son stock, la production a pu repartir de plus belle et tous les employés qui ont été licenciés ont pu être réengagés. Aujourd’hui la PME beauceronne se porte à merveille et a de beaux jours devant elle.

Tous les produits n’ont cependant pas de prédisposition pour être vendus en ligne, nous pourrions penser que des produits tels que les fleurs sont difficilement vendables en ligne. Le printemps est le moment de l’année ou les pépinières, fleuristes et autres commerces de la terre font la majorité de leurs chiffres d'affaires. Nous étudierons ici le cas des Serres Saint-Élie qui ont pensé à fermer leurs portes dans un premier temps, mais qui a finalement été tenté par le cybercommerce ? Les propriétaires ne pensaient pas que de tels produits pouvaient se vendre en ligne et pourtant, ce fut le cas. Ils étaient déjà équipés pour faire la livraison chez leurs clients, donc le passage au numérique se fit assez facilement. On peut donc en conclure qu’il n’y a pas de domaines où le cybercommerce n’est pas envisageable, il suffit de se lancer.

Plusieurs piscinistes, fabricants de poêles à bois, quincailleries, fabricants de meubles ou autres commerçants dont les ventes ne sont pas traditionnellement effectuées en ligne ont développé le marché du cybercommerce québécois. À leur grande surprise, les clients étaient au rendez-vous.

Combien coûte le e-commerce ?

Il ne faut pas se leurrer, pour s’en tirer aujourd’hui en e-commerce, il faut prévoir un investissement de base assez important. Cela peut paraître contre-intuitif d’investir lorsque les finances vont mal, mais c’est une question de survie de l’entreprise. Et plus on attend, plus ça coûte cher. Toutes les parts de marché qui ne sont pas prises aujourd’hui sur le web seront difficilement accessibles dans le futur.

L’investissement est comparable à l'achat d’une nouvelle auto. Une fois la voiture choisie, il faut choisir les options, et bien une transformation numérique est à peu près similaire, une fois que la plateforme numérique est choisie, il y a plusieurs autres pôles de dépenses à prendre en compte dans notre enveloppe publicitaire, ce qui fait monter la facture à 45.000$ en moyenne.

Comment l’enveloppe budgétaire doit-elle être séparée ?

Outre la création du site web, il y a une panoplie d’outils à intégrer et d’heures de travail à payer.

  • Le montage du site en tant que tel : L’hébergement d’une plateforme de ventes en ligne est le point névralgique d’une stratégie e-commerce, mais heureusement, ce n’est pas ce qui est le plus coûteux. Plusieurs options s’offrent à vous. Vous avez la possibilité de créer un site vous-même et d’acheter votre propre nom de domaine à peu de frais avec les plateformes comme Squarespace ou Webself, . Vous pouvez également investir dans un site personnalisé afin de vous assurer d’inclure toutes les fonctionnalités dont vous avez besoin et d’avoir un contrôle total sur la direction artistique et le design de votre plateforme. Un site personnalisé risque d’être plus à votre goût, mais les coûts sont plus importants. Peu importe l’option choisie, vous devez également prévoir un audit UX de votre site. L’audit UX permettra de savoir si votre plateforme est conviviale, bien structurée et facile d’utilisation. Vous pourrez corriger les erreurs par la suite. Ne lancez pas un site web mal travaillé. C’est l’un des premiers contacts que vous aurez avec les clients en ligne. Il est primordial de faire une bonne première impression.

  • L’analyse des tendances : Ce n’est pas un outil à intégrer en tant que tel, mais c’est une étape du développement de votre plateforme qui peut vous faire économiser du temps et de l’argent. Une veille concurrentielle permet de savoir ce que font vos concurrents et ce qui marche le mieux chez eux. Elle permet de mieux se placer sur le marché et de réduire les frais de développement de votre site internet, il est préférable de faire appel à des experts dans ce domaine pour pratiquer l’analyse des tendances.

  • La maintenance : Une fois lancé, un site a besoin de maintenance. Si vous avez créé votre site vous-même, les coûts de maintenance se limiteront à votre temps personnel. Pour un site personnalisé, des coûts de maintenance sont à prévoir. Ces coûts sont généralement inclus dans l’offre de service des agences.

  • Le SEO : Pour fonctionner, une plateforme de vente en ligne doit être vue. Il est important de consulter un expert en SEO (Search Engine Optimisation) pour s’assurer que les éléments de votre site, surtout vos rédactions, sont optimisés afin d’obtenir les meilleures performances sur les moteurs de recherches.

  • La publicité : Comme tout produit, votre plateforme doit être promue auprès de vos potentiels clients. Il est plus difficile de s’occuper de cette partie soi-même, mais les investissements sont moins importants que pour la publicité traditionnelle et les retours sur investissements sont énormes. Il existe de nombreuses manières de faire sa publicité : e-mail marketing, Facebook ads, Google ads, ou le SEO comme indiqué plus haut qui vous permet d'apparaître en tête de liste des moteurs de recherche.

  • La vidéo : La vidéo est le format publicitaire par excellence sur le marché numérique. Bien que les investissements de départs soient plus importants, la vidéo peut générer des performances jusqu'à 10 fois plus importantes que les visuels standards. Nombreuses sont les agences proposant de diminuer les coûts en achetant une publicité incluant la création de vidéo publicitaire.

Il existe encore bon nombre d'éléments qui sont nécessaires au bon déroulement d’une activité en ligne que nous n’avons pas abordé comme la mise en place d’un système de livraison, la mise en place du système de paiement, la gestion des commandes, des emballages etc.. Mais vous connaissez désormais les bases pour pouvoir lancer votre activité en ligne. L’e-commerce n’est pas une solution miracle, mais lorsque que l’investissement est fait de la bonne manière est accompagné par les bons experts, votre commerce aura une possibilité d'avancement infini.

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Laure Gabrielle

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